COVID-19: L’Union africaine déplore la décision du gouvernement britannique

Dans une note rendue publique, le gouvernement britannique a annoncé une nouvelle qui a du mal à être digérée par l’Union africaine. Cette note fait état des mesures préventives contre le Covid-19 appliquées en Afrique.
Selon Londres, les ressortissants africains feront face à de nouvelles règles applicables spéciales à une catégorie dont ils font partie.
« A partir du lundi 4 octobre 2021 à 4 heures du matin; les règles pour les voyages internationaux vers l’Angleterre passeront du système de feux rouge, orange et vert à une liste rouge unique de pays et à des mesures de voyage simplifiées pour les arrivées du reste du monde. Les règles pour voyager en provenance de pays et territoires ne figurant pas sur la liste rouge dépendront du statut vaccinal. »
Les autorités britanniques seraient par ailleurs sceptiques aux vaccins administrés en Afrique. Selon elles, ne sont entièrement vaccinés que ceux ayant reçu un vaccin « dans le cadre d’un programme de vaccination approuvé au Royaume-Uni; en Europe, aux Etats-Unis ou d’un programme de vaccination britannique à l’étranger ».
Covid-19 : une décision qui n’est pas vue d’un bon œil du côté de l’UA
Cette liste extensible aux personnes entrant dans le cadre d’une vaccination avec une « série complète de vaccins Oxford/AstraZeneca, Pfizer BioNTech, Moderna ou Janssen fournis par un organisme de santé publique compétent; en Australie, à Antigua-et-Barbuda, à la Barbade, au Bahreïn, à Brunei, au Canada; à la Dominique, à Israël, au Japon, au Koweït, à la Malaisie, à la Nouvelle-Zélande, au Qatar, en Arabie saoudite, à Singapour, en Corée du Sud, à Taïwan ou aux Emirats arabes unis (EAU) ».
C’est la fiabilité des centres de vaccination africains du covid-19 qui seraient remis en cause. Les institutions en charge de la gestion de la crise pandémique se disent inquiètes; et visualisent les difficultés financières que cela pourrait engendrer pour les voyageurs.
Alors que l’Afrique traîne déjà un sacré retard sur la couverture des populations avec seulement 4% de vaccination contre le Covid-19; Africa CDC craint que ce retournement de situation accroît « l’hésitation à l’égard des vaccins en Afrique et susciter la méfiance au sein de la communauté ».
« Ces mesures supplémentaires comprennent deux tests supplémentaires (test avant le départ et « test du 8e jour ») et une quarantaine de dix jours. Les sources ne fournissent aucune autre explication ni justification de ces nouvelles règles », ajoute l’institution.
L’Union africaine souhaite ainsi avoir des discussions avec Londres en vue de; « la reconnaissance mutuelle des vaccins » offerts par le Royaume-Uni.
Etant donné que le Royaume-Uni est notamment l’un des pourvoyeurs de vaccins à l’Afrique; c’est l’incompréhension de la décision qui s’installe à la suite de ce communiqué.