Elections locales : Les partis politiques invités à signer une charte de non-violence

Le climat politique reste très tendu ces derniers temps au Sénégal. Invectives, bagarres et menaces ont cédé la place à l’argument. Les perspectives des locales de janvier 2022 viennent cristaliser les tensions, avant même les échéances élctorales. Toutes sommes qui motivent l’initiative menée par le collectif »Noo Lank » : celle de faire signer aux partis politiques »une charte de non-violence ». L’objectif est clair : prévenir et éviter la violence dans la campagne électorale et le jour de l’élection.
Dans ce sillage, « Noo Lank » dit »inviter toutes les coaltions à œuvrer pour une campagne sans heurts ». Et pour le collectif, cela passe nécessairement par »l’acceptation de la signature » de la présente charte. Le motif avancé dans ce sens par »Noo Lank » est que ce pacte »proscrit toutes formes d’intimidations, d’attaques, de manaces et de confrontations physiques ».
Pour ce mouvement citoyen, les formations politiques »sont tenues de militer en faveur de la paix pour préserver la stabilité sociale et la cohésion nationale ». Dans le cadre de cette initiative appelant ainsi à la paix, le collectif précise que chaque coalition signataire désignera par elle-même ses représentants. Ces derniers siègeront de fait au comité de prévention et de lutte contre la violence, qui sera prochainement installé. Ce comité en question aura pour mandat, principalement, »d’anticiper les troubles et d’identifier ainsi les coupables ».
Est-ce à dire aussi que la charte n’épargne pas le pouvoir, le chef de l’Etat, Macky Sall, pour ainsi dire. Le texte interpelle ainsi le président de la République et l’invite à »rappeler à l’ordre ses troupes ». En clair, le collectif a expressément demandé au patron de l’APR de réagir pour »indiquer qu’il n’est pas la source de ces violences ». A défaut de quoi, le collectif »Noo Lank » croira de Macky Sall qu’il »cautionne les actes de violence ».